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Histoire et patrimoine

Histoire

Braine est une ancienne terre d’histoire, au croisement de l’antique voie gauloise puis romaine qui reliait Milan au Nord de la Gaule Belgique, et de la voie dynastique reliant le pays des Parisii à celui des Rèmes, vieux chemin de Paris et route des Sacres.

Braine reçut très tôt la maison de plaisance des premiers rois mérovingiens et carolingiens. Puis maintes fois perdue et reprise au cours des luttes féodales, elle passa dans l’héritage de la famille de Dreux, dont l’un des plus fameux fleurons fut Pierre Mauclerc, Chevalier de Braine et Duc de Bretagne.

Cette branche cadette des Capétiens fortifia le château de la Folie dont la Première Guerre Mondiale n’a laissé que des ruines. Elle construisit le château du bas aujourd’hui disparu dont seuls subsistent les pilastres d’entrée et les celliers ; elle fonda l’abbaye des Prémontrés, éleva l’église Notre-Dame aux premiers temps du gothique, sanctuaire qui devint la nécropole des Bourbon-Dreux. Du Moyen-Âge demeure également une maison à colombages et encorbellement.

Au ravage de la Guerre de Cent ans s’ajouteront les ravages des guerres de Religion et Braine soutint la cause du Béarnais, futur Henri IV, qu’elle accueillera d’ailleurs en roi en 1606.
Puis la fronde mettra les rives de la Vesle à feu et à sang. Seuls les règnes de Louis XIV et Louis XV apporteront paix et prospérité.
Le comte d’Egmont, dernier Seigneur de Braine, et la Comtesse Septimanie seront d’une générosité inépuisable, portant à Braine une attention sans défaut. Ils émigreront en 1791.

La Révolution écrase le pays des réquisitions massives et une conscription rendue plus dure par l’Empire qui sombre et échoue contre les Russes retranchés au Nord de Paris ; et Braine est investie.

Le siècle qui s’écoulera ne laissera d’autres marques que celles des progrès qui annoncent le XXème siècle.

Cependant, Braine participera encore à l’histoire en 1918 et 1940. Tour à tour arrière front et front, le pays brainois connaît les destructions et ne deviendra libre que le 28 août 1944.

Des événements dramatiques de la première guerre mondiale, Braine renouera des liens étroits avec le Danemark, fondant aux côtés du cimetière militaire français, le cimetière militaire danois pour les soldats du Schleswig.

Bibliographie :

  • Histoire de Braine de Stanislas PRIOUX
  • Histoire de Braine de Maxime de Sars
  • Braine et la Révolution

Personnages célèbres :

  • Pierre Mauclerc Chevalier de Braine et Duc de Bretagne
  • Le peintre Arnaud D’Hauterives.

Patrimoine et curiosités

Le Cimetière militaire danois

Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis septembre 2023

cimetière danois

Ce cimetière est un lieu emblématique pour le Danemark, il est l’unique cimetière danois sur le sol français rendant hommage à 79 Schlesvigois morts entre 1914 et 1918.

Le jumelage entre Braine et Haderslev a débuté officiellement en 1956 par la signature d’actes entre les maires des deux villes, M. OLESEN de Haderslev et M. COSTEAUX de Braine. Mais l’amitié, elle, a des origines plus lointaines.

Il nous faut faire un peu d’histoire et se reporter en 1914. L’Allemagne occupait une partie du Jutland au Danemark et l’Alsace-Lorraine en France. Quand la guerre éclata entre le France et l’Allemagne, celle-ci mobilisa les hommes de ces provinces.

C’est contre leur gré que les Danois prirent les armes et vinrent combattre en France et, pour beaucoup d’autres, y mourir. Après l’armistice de 1918, de nombreux cimetières regroupèrent les victimes des batailles du Chemin des Dames : cimetière français, anglais, allemand, italien.

Qu’allait-on faire des soldats danois ?

Les Danois ne souhaitaient pas que les leurs reposent auprès des Allemands. Les Français, quant à eux, estimaient qu’ils ne pouvaient pas décemment reposer auprès des leurs. C’est alors que se constitue à “L’association des tombes Slesvigroises”. Sensible à la revendication, le gouvernement français accepta de regrouper les soldats danois dans un seul et même cimetière où flotterait leur drapeau.
Par une délibération en date du 29 mars 1920, le conseil municipal de Braine accepta l’agrandissement du cimetière militaire établi pendant la guerre au lieu-dit “Le Petit parc”. Les travaux furent dirigés par Monsieur Dros, chef de l’état-civil militaire. L’“Association des tombes Slesvigroises” fut chargée d’organiser le transfert des victimes danoise dans ce cimetière qu’il aurait été réservé. De la terre fut ramenée du Danemark, ce qui permet de dire que les victimes reposent en terre danoise;

On en parle sur le web :

Web Link Svg Png Icon Free Download (#4294) - OnlineWebFonts.COMhttp://www.picardie1418.com/fr/decouvrir/cimetiere-militaire-francais-de-braine.php

Web Link Svg Png Icon Free Download (#4294) - OnlineWebFonts.COMhttps://www.chemindesdames.fr/

La maison à colombages et encorbellement (XVème)

Monument Historique

Place Charles de Gaulle, la maison à colombage est surmontée d’une tourelle à toit de pierre et a gardé sa belle porte cochère.

La maison de retraite (XIIIème)

cet ancien hospice des Bénédictines qui fut un couvent avant d’être aussi un pensionnat de jeunes filles, abrita successivement les sociétés révolutionnaires, la gendarmerie, un haras national. Les écuries remarquables, reconstruites sous Napoléon III, sont toujours visibles.

Les ruines du château de La Folie

Construit fin du XIIème siècle, forteresse exclusivement défensive puisque les Seigneurs de Braine ont toujours résidé dans le Château du Bas. Il fut démantelé au XVème, mais ses imposantes ruines ne furent détruites qu’au cours de la première guerre mondiale.

Braine, cité des cadrans solaires

(une vingtaine actuellement)

Depuis 1997, de nombreux cadrans ont été installés en différents endroits, notamment au Rond-Point des Trois Cadrans, le méridional, les verticaux déclinant du matin et de l’après-midi surmontés des blasons en mosaïque des 3 villes jumelées.

L’hôtel de Ville et son campanile (XVIIIème)

Reconstruit à partir de l’ancien auditoire où le bailli rendait la justice ; il a gardé au rez-de-chaussée ses deux cachots derrière une lourde porte de bois munie d’un judas.

L’église Saint-Yved

Monument Historique

Construite entre 1180 et 1216, commande d’Agnès de Baudement (épouse de Robert 1er de Dreux) elle fut la nécropole de la famille Bourbon-Dreux. Marquée par les vicissitudes de l’histoire, elle témoigne pourtant encore des premiers âges du gothique. Le tympan du portail central, qui a pu être sauvé, a été reconstitué aux revers de la façade actuelle. Privée de 4 travées, la nef à triple élévation s’unit au transept par une tour-lanterne remarquable s’élevant à 33 mètres. Pignons flanqués de contreforts d’angle ornés de clochetons, statues de bois peints, vitraux, reliquaires.

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